En novembre, la Corse en van coûte 500€ pour 7 jours – voici l’itinéraire

Van Diesel
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Le ferry approche Bastia sous un ciel changeant. Novembre. Les routes se vident. Les premiers virages révèlent un maquis odorant, des criques turquoise désertes et des villages génois silencieux. La Corse sauvage se dévoile enfin, loin des foules estivales. Un road trip en van à travers falaises rouges et montagnes vertigineuses, pour découvrir une île authentique à moitié prix.

Arriver en van : le ferry et les premières routes sinueuses

Le ferry quitte Marseille en soirée. Onze heures de traversée pour 120-250 € avec un van aménagé. Les compagnies Corsica Ferries et La Méridionale assurent des liaisons régulières, même en basse saison.

Bastia apparaît au petit matin. La Haute-Corse se dessine : 8 680 km² de nature brute partagés entre deux départements. Le Cap Corse s’étire au nord, montagneux et sauvage. Les tours génoises ponctuent le littoral. La lumière automnale dore les façades anciennes.

Première halte à Erbalunga. Village de pêcheurs aux ruelles étroites. Volets bleus, pierres grises, odeur de sel. Comme le confirment les offices de tourisme locaux, novembre attire 70% moins de visiteurs qu’en juillet. Les routes serpentent librement vers Calvi.

Ce qui rend la Corse en novembre unique

L’île se révèle différente hors saison. Températures douces de 17 à 24 °C. Pluies occasionnelles qui verdissent le maquis. Hébergement deux fois moins cher qu’en été. Une immersion totale dans une nature préservée.

Paysages visuels emblématiques

Les Calanques de Piana déploient leurs roches rouges au coucher de soleil. Classées au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983, elles dominent le golfe de Porto. Quatorze kilomètres de merveilles géologiques.

Plus au sud, Santa Giulia et Palombaggia offrent des eaux turquoise cristallines. Les falaises blanches de Bonifacio plongent vers la mer à 70 mètres d’altitude. Le maquis vert foncé contraste avec les pierres granitiques. Villages perchés, criques secrètes, sommets enneigés au loin.

Héritage historique et culturel

Les tours génoises surveillent encore les côtes. Construites au Moyen Âge pour repousser les invasions, elles témoignent d’une histoire mouvementée. Pascal Paoli mena la révolution corse au XVIIIe siècle avant le rattachement à la France en 1768.

Les citadelles d’Ajaccio et Bastia, classées monuments historiques, racontent cette identité forte. La langue corse résonne dans les villages. Les traditions ancestrales perdurent. Une fierté discrète mais palpable traverse l’île.

Votre itinéraire concret en van : que faire sur place

Un circuit de sept à dix jours couvre 500 km de Bastia à Bonifacio. Les aires officielles accueillent les vans pour 15-30 € la nuit. Porto-Vecchio, Calvi et Bonifacio proposent des bornes électriques récemment installées.

Activités principales

Les gorges de la Restonica offrent des randonnées gratuites vers les lacs de Melo et Capitello. Quinze kilomètres depuis Corte. Les aiguilles de Bavella, pics acérés de Corse-du-Sud, attirent les randonneurs aguerris.

La réserve naturelle de Scandola se visite uniquement en bateau. Quarante à 60 € pour une excursion depuis Porto. Falaises volcaniques plongeant dans une mer émeraude. Location de kayak à 15 € par jour pour explorer les criques. Observation des moutons corses traversant les routes de montagne.

Un aubergiste qui accueille des voyageurs depuis deux décennies explique que novembre révèle une Corse plus authentique. Les sentiers se parcourent dans un silence rare. La réserve de Girolata, inscrite à l’UNESCO avec Scandola, reste accessible et paisible.

Gastronomie et artisanat local

La charcuterie corse règne : figatellu fumé, prisuttu affiné. Le brocciu, fromage de brebis, accompagne les repas. La Fiera di u Capiddu célèbre la châtaigne en octobre à Bocognano. Novembre prolonge cette atmosphère festive.

Restaurants simples à 15-25 € proposent veau aux olives et civet de sanglier. Les vins corses gagnent en reconnaissance. Miel, huile d’olive et confitures se trouvent sur les marchés locaux. Les couteaux corses, manches en corne sculptée, témoignent d’un artisanat vivant.

Le circuit passe par des villages perchés où la vie ralentit. Sartène, Corte, Sant’Antonino conservent leurs ruelles médiévales. Chaque halte révèle une facette différente de l’île.

L’émotion brute d’une Corse déserte

Contrairement à la Côte d’Azur urbanisée, la Corse en novembre retrouve son âme sauvage. Plus authentique que la Sardaigne cosmopolite. Plus maritime que la Toscane vallonnée. Les routes sinueuses exigent prudence mais offrent des panoramas constants.

Les enquêtes récentes de visiteurs menées en 2025 révèlent que 85% des voyageurs en basse saison apprécient le calme retrouvé. Les plages désertes, les villages endormis, les couchers de soleil solitaires sur les calanques rouges.

Un pêcheur local sur le port depuis 30 ans résume : « En novembre, la Corse respire. Les touristes partent. Les locaux reprennent possession de l’île ». Cette liberté se paie 500-700 € par personne pour une semaine complète. Ferry inclus. Un privilège accessible.

Le van stationne face à la mer. Les îles Lavezzi dessinent des silhouettes au large de Bonifacio. Cent trente-sept kilomètres depuis Ajaccio, trois heures de route sinueuse. Le camping de Porto accueille les derniers voyageurs de l’année. Le vent porte des senteurs de myrte et d’immortelle.

Vos questions sur la Corse en van répondues

Accès et coût pratique : comment y aller en novembre ?

Ferry Marseille-Bastia : 120-250 € aller-retour avec van selon la compagnie. Onze heures de traversée nocturne. Alternative : avion à 50-150 € puis location van sur place. Camping 15-30 € la nuit sur aires équipées. Budget total sept jours : 500-700 € par personne. Essence, activités et repas inclus.

Spécialités culturelles : que manger et respecter ?

Charcuterie corse et brocciu dominent la gastronomie locale. Vins corses et châtaignes complètent les tables automnales. Le camping sauvage reste strictement interdit : amendes sévères appliquées. Aires officielles à Porto-Vecchio, Calvi et Bonifacio équipées de bornes. Apprendre quelques mots corses facilite les échanges chaleureux. La culture insulaire valorise le respect et la discrétion.

Comparaison vs autres îles : pourquoi la Corse ?

Plus sauvage que la Côte d’Azur avec ses montagnes atteignant 2 706 mètres au Monte Cinto. Identité corse unique comparée à la Sardaigne plus cosmopolite. Accès ferry direct depuis Marseille contrairement à la Toscane continentale. Trois millions de visiteurs annuels mais seulement 340 000 habitants permanents. En novembre, l’île retrouve son authenticité. Prix 40% inférieurs à l’été. Routes libres. Nature brute.

Le van repart vers le Cap Corse. Cent treize kilomètres jusqu’à Bastia. Dernière nuit face à la mer avant le ferry du retour. Les étoiles corses brillent au-dessus du maquis. Le silence enveloppe les calanques désertes. Novembre en Corse : un secret bien gardé.

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