Imaginez rouler en van sur des crêtes nées de la Grande Guerre, longer des lacs turquoise créés dans les années 70, loin des foules alpines. Ces routes françaises oubliées recréent l’aventure des caravanes anciennes pour 80 € par jour. Ni Alpes ni Provence, mais des panoramas évoquant la Suisse ou la Toscane, à 10 % moins cher et sans affluence estivale. Les Routes des Crêtes dans les Vosges et des Lacs dans le Jura offrent 88 km et 150 km de liberté vanlife, avec des paysages préservés et un héritage historique authentique.
Arrivée sur les routes des caravanes en van : du quotidien à l’aventure
Le départ se fait depuis Paris ou Lyon en train, puis location de van à Colmar ou Lons-le-Saunier. En 3 heures, les premiers virages de la Route des Crêtes apparaissent, serpentant à travers les forêts de sapins vosgiens.
La Route des Crêtes traverse les Vosges d’est en ouest sur 88 km, du col des Bagenelles à Uffholtz. Construite en 1914-1918 pour abriter les troupes françaises des tirs allemands, elle relie les cols du Bonhomme, de la Schlucht et les sommets du Hohneck à 1 366 m d’altitude.
Plus au sud, la Route des Lacs dans le Jura s’étend sur 150 km autour de 18 lacs naturels et artificiels. Le lac de Vouglans, troisième plus grand lac artificiel de France, marque le début du circuit jurassien, à seulement 2 heures de Lyon.
Ce qui rend ces routes uniques : histoire et paysages inoubliables
Ces itinéraires ne sont pas classés UNESCO, mais leur authenticité dépasse celle de nombreuses destinations touristiques. La Route des Crêtes servait d’abri militaire pendant la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, elle reste fermée de novembre à avril pour laisser place au ski de fond, préservant son caractère sauvage.
La Route des Lacs a été créée dans les années 70 pour valoriser le patrimoine naturel jurassien. Elle traverse 12 villages typiques, du lac de Chalain au lac de Nantua, sur 24,5 km de distance entre les deux extrêmes.
Aspects visuels époustouflants
Les forêts de sapins enneigés dominent les Vosges en hiver, tandis que les lacs jurassiens brillent d’un turquoise profond en été. Les chalets vosgiens à colombages contrastent avec les fermes en pierre du Jura, où les ponts anciens enjambent des cascades cristallines.
Le Grand Ballon, point culminant des Vosges, offre des panoramas sur les vallées alsaciennes à 360 degrés. Les belvédères du Regardoir et du Barrage de Vouglans révèlent des eaux miroitantes à perte de vue, rappelant la Toscane italienne à moindre coût.
Héritage culturel et historique
Le Hohneck culmine à 1 366 m et servait de poste d’observation militaire. Les 18 lacs jurassiens, dont certains artificiels comme Vouglans, témoignent d’un projet de préservation naturelle ambitieux des années 70. Les villages traversés, comme Saint-Claude ou Condes, préservent des traditions rurales vieilles de plusieurs siècles.
Activités immersives sur place
La vanlife sur ces routes signifie liberté totale. Les aires de bivouac gratuites accueillent les vans, comme à Lajoux avec 20 emplacements ou au lac de Chalain avec 24 places spécifiques. Le stationnement au col du Bonhomme coûte seulement 5,20 € par jour en hiver.
Les randonnées gratuites sillonnent les 6 cols des Crêtes, tandis que les plages de la Mercantine, Bellecin et Surchauffant offrent baignade et détente en été au bord des lacs jurassiens. Les températures grimpent à 25 °C en juillet dans les Vosges, et à 28 °C dans le Jura.
Activités principales
Louer un van coûte entre 80 € et 150 € par jour, selon la saison et le modèle. Le ski de fond gratuit sur la Route des Crêtes fermée en hiver attire les amateurs de glisse douce. Les circuits vélo électrique autour des lacs jurassiens, inaugurés en 2025, permettent de parcourir 50 km sans effort.
La via ferrata, le paddle et le kayak sur le lac de Vouglans complètent l’expérience. Les belvédères panoramiques jalonnent les deux routes, offrant des pauses contemplatives tous les 10 km en moyenne.
Gastronomie et artisanat local
La tarte flambée et la choucroute dominent les menus vosgiens, pour 15 € à 25 € par repas. Le comté, le vin jaune et le poulet de Bresse incarnent la gastronomie jurassienne, accessible dans les fermes-auberges à partir de 18,50 € par personne.
Les ateliers de poterie vosgienne et les fromageries jurassiennes ouvrent leurs portes aux visiteurs. Les marchés locaux, chaque samedi matin, vendent miel, noix et bois sculpté à prix doux, perpétuant des savoir-faire ancestraux.
L’émotion d’un voyage dans le temps : contraste et retour aux sources
Stationner son van au col du Grand Ballon, sapins murmurant sous le vent, lacs miroitant au loin. Le temps s’efface. La liberté de mouvement recréée, comme dans les premières caravanes des années 60, sans artifices ni réseaux 5G.
Ces routes restent plus sauvages que les cols alpins, plus familiales que la Toscane, et 10 % moins chères que la moyenne nationale. Seulement 350 000 visiteurs annuels fréquentent la Route des Crêtes, contre 2,1 millions sur la Route des Vins d’Alsace voisine. La tranquillité absolue devient réalité.
Vos questions sur les routes des caravanes anciennes en van répondues
Accès et coûts pratiques ?
Depuis Paris, comptez 520 km jusqu’à Colmar et 480 km jusqu’à Lons-le-Saunier. La location de van oscille entre 80 € et 150 € par jour selon la saison. Les campings coûtent 20 € à 50 € par nuit, tandis que les aires gratuites abondent. La meilleure saison s’étend de mai à septembre pour la Route des Crêtes, ouverte après la fermeture hivernale du 17 avril 2025.
Quelles traditions et spécialités ?
Les fêtes de village ponctuent l’été, avec marchés locaux chaque samedi. La tarte flambée vosgienne coûte 12 € en moyenne, le comté jurassien 6 € les 250 g. Les ateliers de bois sculpté et de poterie traditionnelle ouvrent sur rendez-vous, perpétuant des métiers d’art centenaires. Les traditions rurales préservent un accueil chaleureux, loin du tourisme de masse.
Comparaison avec d’autres destinations ?
La Route des Crêtes accueille 50 visiteurs par jour en novembre, contre 320 sur le GR5 dans les Alpes. Les coûts en van atteignent 15,30 € par jour dans les Vosges, contre 42,50 € en Vanoise. Le Jura évoque la Toscane à 47 % moins cher pour les repas. Les paysages rappellent les Alpes suisses, mais sans la foule ni les tarifs prohibitifs. Pour ceux qui recherchent la liberté totale en van, ces routes françaises offrent une alternative authentique et économique.
Le van s’arrête au belvédère du Regardoir. Les lacs jurassiens s’étirent à l’horizon, reflets turquoise sous le ciel d’automne. Un voyage où l’histoire rencontre la nature, où la vanlife retrouve son sens originel. La France rurale se dévoile, loin des circuits balisés, dans toute sa splendeur oubliée.
